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DDFIP 13 : Santé au travail. Comment ça va mal !

Merci aux camarades de la section CGT Finances Publiques 13 pour cette information, issue de leur journal syndical : lou gabian.

Année après année, la détresse des agents s’accentue parfois jusqu’à la limite de l’épuisement professionnel avec le burn-out. Et l’administration, au lieu de chercher les causes, ne fait que constater que la situation s’aggrave ! Elle multiplie les tableaux de bord se contentant de constater une dégradation générale des conditions de vie au travail. Dans un audit national interne tout est résumé : il y a « une meilleure couverture des risques » mais rien n’est fait pour supprimer ces risques !

« Les outils de diagnostic nationaux que sont le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP), le tableau de bord de veille sociale (TBVS), le baromètre social (sondage Ipsos auquel très peu d’agents répondent trouvant l’exercice année après année inutile), les fiches de signalement et le registre santé et sécurité sont jugés utiles car ils interviennent selon des temporalités différentes et permettent donc une meilleure couverture des risques. »

Déjà en 2018 suite à un audit national,il a été décidé de « créer des cellules d’écoute animées par des psychologues du travail ». Et Hop ! Plutôt (Dingo ?) que de rechercher la cause de la situation, l’administration met en place un numéro de téléphone ! Dès le 16 janvier 2020, une plateforme d’écoute et de soutien téléphonique est mise en place pour les agents « Ce service téléphonique gratuit, disponible 24h/24 et 7j/7 est un lieu d’écoute privilégié pour aborder toute difficulté d’ordre professionnel et/ou personnel ».

Les risques organisationnels et psychosociaux liés aux nouvelles restructurations et aux suppressions d’emplois conduisent mécaniquement à une augmentation des charges de travail et au-delà d’une maltraitance des conditions de travail à un mal être et une souffrance au travail.

Actrice d’une organisation du travail pathogène, la DGFIP se réfugie derrière le tout psychologique face à son obligation de résultat d’employeur en matière de santé physique et mentale. Après le scandale de la ["gestion des agents difficiles" (article ici)>https://www.capital.fr/votre-carriere/paranos-obsessionnels-a-marseille-les-managers-du-tresor-public-doivent-classer-les-agents-difficiles-1277183] où il s’agissait de proposer aux « managers » de classifier « psychiatriquement » certains agents pour mieux s’en débarrasser, les dirigeants de notre administration échaudés par les suites des procès des suicides à France Télécom s’achètent une bonne conduite à peu de frais !

C’est confirmé par les médecins du travail, infirmières ou les assistants de service social qui indiquent qu’ils rencontrent de plus en plus de détresse chez les agents. Dès 2018 dans un rapport local des médecins du travail Finances des Bouches-du-Rhône il est indiqué :

-Constatations cliniques des médecins : « de plus en plus de lassitude et de désintérêt par rapport au travail ; les agents n’y croient plus et baissent les bras. Manque chronique de sommeil avec réveil a 4h du matin sans endormissement, asthénie dès le matin et arrêt de toute activité extérieure, larmes
dès le début de la consultation, brûlures d’estomac, tension des trapèzes, maux de tête, douleur
rachidienne et crainte surtout de ne pas arriver à faire tout ce qui est demandé. »

Dans le rapport national de la médecine du travail de 2019, il est constaté : « Une augmentation de la proportion des visites à la demande des agents. » « (...) la dégradation du climat qui touche le monde du travail se ressent de manière aiguë par les médecins de Prévention en première ligne pour recevoir et écouter les agents. »

« Conclusion : globalement en région, il est constaté, suite aux différentes restructurations et suppressions de certains services, une augmentation du mal être des agents liée a une surcharge de travail et à un sentiment d’avenir incertain.

Ces situations génèrent une augmentation non négligeable des visites spontanées, ajoutées à la multiplication des réunions des CHSCT et de condition de vie au travail, impliquant une sollicitation plus importante des médecins de prévention. »

Article publié le 30 octobre 2023.


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