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La Surface Utile Brute, une menace sur les conditions de travail à la DDFIP 59, à quand dans le 93 ?!

La 1ère Ministre a publié une circulaire le 08 février ayant pour objet « une nouvelle doctrine d’occupation des immeubles tertiaires de l’Etat ».

Cette circulaire (ci-jointe) part du principe que « les schémas actuels d’organisation des espaces de travail ne correspondent plus à la réalité des usages, aux besoins des occupants et au fonctionnement des services ». Bien évidemment, c’est elle qui le dit, mais aucune étude ne vient corroborer cette pseudo analyse !

En prenant l’alibi de la sobriété énergétique, et sous prétexte notamment du développement du télétravail, cette circulaire vise à réduire drastiquement les surfaces par agent.

La circulaire repose sur 2 nouvelles notions :
• La SUB ou surface utile brute. Cette surface correspond à la quasi-totalité de la surface d’un bâtiment (elle comprend les bureaux, les salles de réunions, la cantine, les toilettes, les couloirs, les locaux d’archives,…). Les rares surfaces non prises en compte sont notamment les cages d’ascenseur.
• La notion de « résident ». Dorénavant, nous ne sommes plus des agents, mais des résidents (est-ce lié au fait qu’on veut nous faire travailler 2 ans de plus, quitte à aller après directement en Ehpad, chacun appréciera …). Et rares sont ceux qui compteront au final pour 1 résident car la circulaire précise qu’en fonction de son affectation, de son nombre de jours de télétravail ou de sa quotité de temps partiel, on peut être compté pour 0.5, 0.6, 0.7 … Par exemple, à la DRFIP59, il a été décidé que dans un premier temps les agents des Brigades et de BCR comptaient chacun pour 0.7 résident.

Pour avoir des financements de la DG pour les travaux, les directions ne doivent pas dépasser un plafond de 16m2 résident (18m2 si « zone non tendue »).

Ainsi, pour les travaux qui vont débuter à Lomme et à Fives, cette norme de 16m2 par résident va s’appliquer (heureusement, pour les travaux antérieurs comme la nouvelle cité administrative, ou Orchies, Wallers ou Avesnes sur Helpe, cette circulaire ne s’applique pas).

Souvenons-nous qu’il y a de cela à peine 2 ans, nous disions notre opposition au « bureaux partagés » (là où il y a moins de postes de travail que d’agents, les 1ers arrivés prenant les postes disponibles). La direction, la main sur le cœur, nous juraient alors que jamais ce genre d’organisation ne prendrait forme.

Eh bien nous y sommes ! La circulaire crée la notion de « position de travail » qui remplace la notion de « poste de travail » ! La position de travail est « un emplacement où un agent dispose d’une connectivité (filaire ou non), d’un éclairage et d’une assise lui offrant des conditions de confort, d’ergonomie et de sécurité lui permettant d’y travailler au moins une demi-journée en continu ». Et les positions de travail peuvent se trouver en différents lieux dans le bâtiment : « salle de réunion, bulles pour s’isoler, box de travail, accueil, espace restaurant ou détente connectée » !

Un article de l’INRS (Institut National de la Recherche et de la Sécurité) de décembre 2021 rapporte que ces nouvelles organisations de travail (bureau flexible, bureau partagé, etc.) sont plus génératrices de troubles psychosociaux et de troubles musculo-squelettiques que les organisations dites classiques. La qualité de vie au travail sera forcément impactée par la diminution des espaces, et par la disparition des bureaux individuels.

En plus, prendre l’alibi de l’écologie pour mettre en place cette nouvelle organisation du travail est proprement scandaleux ! Est-ce que l’administration a calculé le bilan carbone du NRP : combien de collègues ont été obligés de muter loin de chez eux, sans avoir la possibilité de prendre les transports en commun ? Et, pour les contribuables, obligés de faire plus de déplacements, c’est la même chose !

Merci aux camarades de la section CGT Finances Publiques 59 pour cette information.

Article publié le 22 août 2023.


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