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Le flex-office arrive dans les administrations d’État

Dans un triple souci d’efficacité de ses services publics, de maîtrise de ses dépenses de fonctionnement et de réduction de son empreinte environnementale, l’État a adopté une nouvelle doctrine d’occupation de ses immeubles tertiaires.

Dans une circulaire datée du 8 février 2023, la Première Ministre BORNE s’est adressée à tous les ministres, préfets et opérateurs de l’État pour leur demander d’appliquer cette nouvelle doctrine dès 2023.

L’objectif est clairement affiché : il faut rationaliser, comprenez réduire, les surfaces que l’État occupe. Mais rassurez vous c’est pour le bien être des agents et des usagers car ils seront respectivement installés et accueillis dans de meilleures conditions.

Le tout dans le cadre d’un dialogue social de qualité avec les représentants du personnel.

Passé le blabla, regardons de plus près les préconisations de cette circulaire. Celles-ci se calquent en fait sur le modèle des start-up.

Fini les bureaux individuels et salles de réunion, place aux nouveaux espaces de travail collaboratifs pour des usages hybrides. Il faut redistribuer les surfaces pour offrir une plus grande variété d’usage : bulle pour s’isoler, petites salles pour 2 à 4 personnes, salle de travail collectif, salle de silence, salle de convivialité, salle d’idéation... Le rêve quoi !

Mais, tout de suite après, il est précisé que pour ce faire, une mutualisation partielle ou totale des postes de travail doit être envisagée et un nouveau ratio doit être appliqué.

Celui-ci s’exprime en Surface Utile Brute (SUB) en rapport au nombre de "résidents". La cible pivot étant de 16m2/résident. Par résidents, il faut entendre les agents mais aussi les contractuels, les prestataires, etc., avec leur temps de présence réel dans les locaux. Une décote sera donc appliquée sur les personnels qui sont à temps partiel et à ceux qui exercent leurs mission en partie à l’extérieur. De ce fait, le nombre de résidents ne sera pas égal au nombre de poste de travail.

Pour ce qui est des surfaces, il est retenu toutes les surfaces, c’est à dire les bureaux mais aussi les espaces et locaux supports directement associés.

La salle du restaurant administratif ou le hall d’accueil pourraient ainsi devenir des espaces de travail au sens de l’administration puisqu’elle définit l’espace de travail comme "un emplacement où un agent dispose d’une connectivité, d’un éclairage et d’une assise lui offrant des conditions de confort, d’ergonomie et de sécurité lui permettant de travailler au moins une demi-journée en continu" !

De plus, une occupation « dynamique » (ou taux de « foisonnement »), doit être recherchée puisque le taux d’occupation d’un poste de travail est inférieur à 50% !

Et oui, à partir de 2 jours de télétravail par semaine, un agent n’est présent qu’à 50% environ. Le reste du temps son poste de travail pourrait donc être utilisé par quelqu’un d’autre !

Enfin, l’agent doit pouvoir bénéficier d’au moins deux positions de travail différentes, il paraît qu’il a de nouveaux besoins !

Ainsi, au prétexte que nos bureaux ne seraient plus adaptés aux nouvelles modalités d’organisation. du travail, que le télétravail s’est généralisé, l’État a décidé d’opérer un changement dans sa politique immobilière et d’imposer le flex office.

Le problème est que ce qu’il propose a déjà été expérimenté par diverses entreprises et qu’aujourd’hui, il s’opère un retour en arrière vu la dégradation significative des conditions de travail des salariés.

Mais l’État s’en moque ! Il doit continuer à réduire la dépense publique.

Merci aux camarades de la CGT Finances Publiques du Var, extrait de leur journal syndical : la longue vue.

Article publié le 13 septembre 2023.


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