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Editorial - Mouton noir n°20
Une fois de plus, le gouvernement a profité d’une situation dramatique pour interpeller des militants syndicaux qui avaient dénoncé et condamné les crimes commis contre toutes les victimes civiles en Israël et dans la bande de Gaza, et affirmé le pacifisme : une valeur essentielle pour la CGT. Si le président de la République veut éviter que le conflit n’apporte de la division en France, il doit cesser cette politique autoritaire de criminalisation et de limitation de la liberté d’expression et de manifestation. La CGT continuera à appeler à manifester pour un cessez le feu et contre tous les racismes.
Bien sûr, la répression syndicale ne vise pas seulement à museler la solidarité interna-tionale. En creux, c’est l’ensemble du mouve-ment social qui est visé. Rien d’étonnant, car la question des rémunérations et, en conséquen-ce, du pouvoir d’achat, est au cœur des préoccupations de l’ensemble des Français, avec une inflation importante depuis deux ans !
Les fonctionnaires ne sont pas en reste, surtout après la « blague » des 5 points d’indice douloureusement consentis au 1er janvier, et de l’accumulation des petites primes, ponctuelles et ciblées.
La dernière en date étant la prime GMBI : moins une juste compensation que le symbole d’une réforme mal pensée, qui impacte autant les services que les agents. Un projet mal géré jusque dans l’application de la prime puisque le Directeur général a fait le choix d’exclure 74 000 agents, tous grades confondus.
A travers une prime individuelle, il a aussi, au passage, décidé d’exclure par principe la reconnaissance de l’engagement collectif des personnels de la DGFiP.
À quoi faut-il s’attendre maintenant sur la question du régime indemnitaire pérenne, qui doit être prochainement discutée devant les syndicats ? À un saupoudrage de quelques points supplémentaires de notre allocation complémentaire de fonction, à la poursuite d’une réévaluation de nos grilles indiciaires calquée sur l’augmentation du SMIC, qui re-viendrait à passer du mépris du DG à l’insulte ?
Devant cette perspective, la CGT Finances Publiques de Seine-Saint-Denis appelle tous les personnels de la DDFIP à s’organiser, pour construire un rapport de force afin d’obtenir la satisfaction de nos revendications en local, comme en national ou sur le plan interprofes-sionnel. La lutte pour nos emplois et nos conditions de vie se construit au quotidien, nos conditions de vie se construit au quotidien, dans la durée et dans un cadre toujours plus large !
Article publié le 20 décembre 2023.