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CAMPAGNE D‘IMPOT SUR LES REVENUS : PAS DE PROTECTION PAS DE TRAVAIL !

La Direction Générale décide de lancer la campagne le 20 avril alors que le pays est confiné : le Directeur Fournel attend de 25% à 40% des agents en présentiel dans les SIP ! Cela fait maintenant un mois que nous subissons le confinement et Bercy décide sans concertation de lancer la campagne d’impôts sur les revenus. Alors qu’on nous culpabilise à longueur de journée en tant que citoyens, on appelle à notre sens des responsabilités et du service public pour prendre les transports en commun et venir sur nos lieux de travail pour mener la campagne.

Alors que le directeur de l’OMS et les scientifiques de tous pays (voir les avis des conseils scientifiques Français, Italiens et Espagnols) en appellent à un renforcement du confinement, relevant qu’un dé-confinement se traduirait par une hausse importante de l’infection et de la mortalité (OMS : le COVID 19 est 10 fois plus létal que la grippe saisonnière et nous en sommes en France - données sans doute sous-estimées - à 14 393 morts, la grippe saisonnière de 2018 en avait causée 13 000.), le gouvernement et le patronat français veulent sacrifier les travailleurs et travailleuses pour sauver les profits et le système en les faisant reprendre le travail au plus vite.

Notre Ministre Darmanin veut donc, en dépit des risques sanitaires, remettre les agents de la DGFIPau boulot avec la complicité et la servilité de Fournel dans le cadre d’une campagne IR censée démarrer le 20 avril (sans accueil du public) avec une montée en puissance du présentiel dans les SIP et les Centres de Contact avant de passer ensuite à une phase dite "traditionnelle" (avec accueil du public ?).

Alors que de nombreux médecins envahissent les médias pour expliquer les risques que font courir aux autres les citoyens qui font du footing dans des endroits aérés et souvent peu fréquentés, comment comprendre que les agents des Finances publiques ne prendraient aucun risque à venir travailler dans des bureaux fermés à l’hygiène approximative et en empruntant, notamment dans les grandes agglomérations, les transports en commun connus pour être des foyers de contamination ?

IL FAUDRAIT 40 MILLIONS DE MASQUES PAR SEMAINE POUR LES SEULS SOIGNANTS, MACRON NOUS PROMET 15 MILLIONS DE MASQUES POUR FIN AVRIL !

Au Maroc, le port du masque est obligatoire, le prix est fixé par l’État à 8 centimes et en mobilisant deux usines ils arrivent à produire 5 millions de masques par jour (source Canard Enchaîné de cette semaine).

En France, nous avons trouvé 300 milliards pour arroser le CAC 40 et les banques, la Banque Centrale vient de lâcher 1 000 milliards directement aux banques mais nous sommes incapables de produire des tests pour dépister la population ou de fournir des masques et des surblouses pour les personnels soignants.

Au niveau de la DDFIP de Seine-Saint-Denis, la Direction s’est engagée la semaine dernière à ce que la campagne se déroule à distance pour les e-contacts. 80 PC portables doivent être délivrés dans les SIP pour organiser le télétravail et les responsables doivent recenser les agents disposant d’un ordinateur afin qu’ils puissent travailler de chez eux.

MAIS NOUS SAVONS TOUS QUE CELA NE SERA PAS SUFFISANT ET QU’IL FAUDRA DES AGENTS DANS LES SERVICES ! EN SEINE-SAINT-DENIS NOUS SAVONS QUE LES SIP SERONT PRIS D’ASSAUT DES QUE LES PORTES OUVRIRONT ! CELA VEUT DIRE PRENDRE LE RISQUE DE RÉPANDRE LE VIRUS CHEZ TOUS NOS USAGERS,CHEZ NOS COLLÈGUES ET DANS NOS FAMILLES !

Déjà pour les collègues qui sont présents sur les sites en roulement, nous sommes actuellement dans l’incapacité de leur procurer deux masques par jour pour les transports en commun, nous manquons de gants et de gel hydro-alcoolique. Cela fait un mois que nous devons lutter pied à pied contre certains chefs de service qui refusent de laisser les agents chez eux et tentent de les faire revenir malgré le plan de continuité de l’activité en cours : pression sur des agents avec garde d’enfants, refus de banaliser les journées, difficulté à mettre en place les quarantaines pour les agents au contact de collègues tombés malades, refus d’organiser des roulements sur la base du volontariat sans tenir compte des temps de transport...

Seulement deux services ont été désinfectés sur la Seine-Saint-Denis alors que nous avons eu plus d’une quarantaine de suspicions de cas de COVID-19 sur le département !

Et de suspicions de cas évidemment, car les agents malades ne sont pas testés tant qu’ils ne se retrouvent pas à l’hôpital ! Au niveau national, la DGFIP a comptabilisé 1 449 cas avérés ou suspectés de COVID-19 dans notre administration !

La section CFDT de la DRFIP de Paris a porté plainte au pénal contre sa direction pour « mise en danger délibérée de la vie d’autrui » et des « faits de blessure » pour la gestion catastrophique de l’épidémie au mois de mars sur la DRFIP. Les plaintes s’accumulent de la part de syndicats, d’associations de particuliers et contre Buzin, Véran, Edouard Philippeet tout ce gouvernement d’incapables sans scrupules : oui, ils sont tous responsables de cette situation ! C’est de leur responsabilité de nous protéger et ils démontrent tous les jours qu’ils refusent de le faire !

En outre, il est question de nous faire payer notre confinement par la suppression de 5 jours de RTT par mois de confinement (actuellement) pour les collègues qui n’ont pas pu aller travailler ! Nous n’avons pas choisi le confinement, hors de question de payer pour les errements du gouvernement.

La section CGT Finances Publiques 93 dès le démarrage du confinement a alerté régulièrement les collègues sur les possibilités de mettre en place des droits d’alerte et des droits de retrait dès que les agents estimaient que leur sécurité n’était plus garantie. Elle continuera à soutenir toute démarche allant en ce sens !

A PARTIR DU 20 AVRIL, NOUS DÉPOSERONS également UN PRÉAVIS DE GRÉVE SUR LE DÉPARTEMENT JUSQU’AU 11 MAI POUR QUE TOUS LES AGENTS QUI LE DÉCIDENT PUISSENT SE METTRE EN GREVE COLLECTIVEMENT, TANT QUE LEUR SÉCURITÉ NE SERA PAS ASSURÉE ! POUR LE REPORT DE LA CAMPAGNE !

Tract campagne IR

Article publié le 16 avril 2020.


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