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Petite histoire d’un vote qui compte

Appelons-le Jacques. Jacques a bientôt cinquante ans, il est fonctionnaire. Jacques vient d’une famille modeste et d’un passé tristement banal : des grands-parents fuyant leur pays miséreux pour un eldorado hexagonal, et des parents qui gravissent l’échelle sociale pour se retrouver travailleur à la chaîne ou femme de ménage… Néanmoins, Jacques a toujours entendu ses parents dire à quel point avoir un travail était important. Parce que pour eux, avoir un travail, c’était une fierté, la fierté de pouvoir nourrir sa famille, et la fierté de partager la sueur avec son voisin. Parce qu’avoir un travail, c’était faire partie d’un groupe, d’une communauté. Avoir un travail, c’était, à bien des égards, être quelqu’un.

Les aléas de la vie ont conduit Jacques à quitter l’école très tôt. Presque sans qualification, Jacques a pris tout ce qui se présentait comme emplois : l’usine bien sûr, mais aussi la restauration, la sécurité, la construction, l’hôtellerie… Jacques a exercé bien des métiers dans le privé. Il a été confronté au despotisme de bien des petits chefs, au mépris des patrons, aux cadences infernales et à l’injustice, aux primes qui n’arrivent jamais, aux agences d’intérim qui paient au lance-pierre…

Un jour, Jacques se retrouve au chômage. Le vrai, celui qui dure longtemps. Vous comprenez, à quarante ans, on commence à avoir fait son temps… Un ami fonctionnaire lui conseille de passer un concours pour entrer dans l’administration. Sans trop y croire, Jacques essaie… et réussit. Après des années de galère, quelle joie ! Jacques se retrouve avec un emploi à vie, se dit-il ! Et dans le service public ! Finie la disette, terminés l’injustice, les supérieurs odieux et les cadences infernales ! Mieux, son travail lui plaît ! Jacques se sent utile. Mais Jacques, au fil du temps, se rend compte que tout n’est pas si rose au pays des finances publiques : son emploi est menacé, son salaire n’augmente pas, les tâches s’accumulent dangereusement, son lieu de travail tombe en ruines… Un matin, Jacques et plusieurs de ses collègues se rendent à la Direction Départementale pour décrire leurs conditions de travail inconvenantes. Les syndicats sont présents. Et là, face au cynisme et à la condescendance du Directeur Départemental de l’époque qui « remercie la délégation de lui avoir dépeint un tableau à la Zola », là, Jacques, en colère, méprisé, rabaissé par sa direction mais soutenu par les syndicats présents, Jacques comprend qu’il doit se défendre et être défendu. Il prend la décision de se syndiquer. Depuis le temps qu’il y pensait… Se syndiquer, d’accord, mais pour aller où ? Jacques prend le temps de se renseigner, de voir quel syndicat fait quoi et comment. Et il se rend compte que la CGT est le syndicat le plus actif, le plus présent, le plus pugnace. Son choix est fait.

À la CGT, Jacques rencontre des personnes de valeur, des gens volontaires, batailleurs, courageux, chaleureux et ouverts. Il se rend compte qu’ils prennent leurs combats à cœur. Pour Jacques, la CGT est bel et bien ce qu’elle est : un syndicat de luttes et de conquêtes sociales qui ne lâche rien ni personne.
Tandis que les élections syndicales approchent, le choix de Jacques est bien sûr déjà fait. Pour lui, ce sera la CGT sans hésitation. Parce que Jacques veut une vie meilleure pour ses enfants, meilleure que la sienne. Parce que Jacques refuse que le service public se privatise. Parce qu’il veut pouvoir dire qu’il est fier de son travail et du service rendu. Jacques votera donc, déjà parce que le vote est un droit et qu’à l’heure actuelle nos droits fondent comme banquise au soleil et qu’il serait dommage de ne pas profiter d’un droit, et Jacques votera CGT parce qu’il sait qu’avec elle il sera défendu et épaulé jusqu’au bout. Parce qu’avec la CGT, on est tous quelqu’un qui mérite mieux que le mépris et l’ingratitude. Avec la CGT, on est tous quelqu’un. Jacques compte sur la CGT parce que pour la CGT, nous comptons tous.

Publication issue du Mouton noir spéciale élection

Article publié le 22 octobre 2018.


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