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De la loi travail à la Fonction Publique : une même volonté destructrice

Appel des fédérations des Finances CGT et Solidaires

(...) Largement inspiré des théories néo-libérales des années 80, le gouvernement entend, sous prétexte de respecter la règle des 3 %, réduire fortement la dépense publique tout en continuant d’accorder des cadeaux fiscaux aux plus riches (réforme de l’ISF) et aux entreprises (CICE). La fonction publique demeure la principale variable d’ajustement budgétaire.

Les 120 000 suppressions d’emplois programmés pour la durée du quinquennat ne pourront qu’accélérer les restructurations et les fermetures de services, engendrer des mobilités forcées, y compris d’une administration à l’autre ou d’une fonction publique à l’autre, sans garantie sur le maintien de la rémunération. Sans compter la diminution des budgets. Si les annonces de l’exécutif se confirment en matière de suppressions d’emplois dans la Fonction Publique d’État (50 000), les administrations économiques et financières risquent encore une fois d’enregistrer un niveau record de pertes d’emplois.

L’hypothèse de l’abandon, voire de la privatisation de certaines missions, est plus que jamais d’actualité. Mais c’est aussi au portefeuille que les fonctionnaires ? Dont ceux de Bercy, vont être frappés. L’augmentation de la CSG (+1,7%) serait compensée, mais personne ne sait dire comment ; le gel du point d’indice et
l’instauration d’un jour de carence ont été décidés ; les maigres avancées du non-protocole PPCR risquent bien de ne pas voir le jour (reclassement cadres A par exemple) ; le RIFSEEP va réintroduire la rémunération au mérite, à budget constant... En mettant d’avantage les agents en concurrence.

Plus globalement, le gouvernement a dans le viseur la fin du statut et des services publics transformés en services aux publics, en ouvrant toujours plus aux recrutements sous contrat de droit privé, aux contractuels (du CDI de chantier du privé, au contrat de mission dans le public). Une attaque du statut de la fonction publique qui se traduit également pas l’annonce présidentielle de mettre en place une gestion différenciée des trois fonctions publiques en proposant notamment de décorréler le point d’indice entre les trois versants.

L’exonération annoncée de la Taxe d’Habitation va peser sur le financement des services publics en territoires, le transfert de cotisations sociales sur la CSG va remettre en cause le financement de la protection sociale (transfert au budget de l’État, soumis à l’austérité) tout comme la gestion paritaire de l’assurance chômage. Enfin, le Président de la République ne cache pas son intention de réformer en profondeur les régimes de retraites. (...)

Article publié le 11 septembre 2017.


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