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Perte d’attractivité de la DGFIP - une solution : le recrutement de contractuels, un choix idéologique.

Les projections 2022 font ressortir une prévision de 5 000 dé-parts, pour l’essentiel des départs à la retraite. Compte tenu des suppressions d’emplois prévues (à hauteur de 1 506), la DGFIP doit recruter 3 500 personnes. Ce qui pourrait ne pas être suffisant, puisqu’en plus des missions habituelles, la DGFiP récupère toute la partie fiscale de la Douane, sans con-naître le transfert d’effectifs correspondants.

L’ENFiP en charge du recrutement par concours et de la formation ne peut actuellement former que 2 500 personnes. Elle réfléchit donc à la manière dont elle va procéder. Peut-être en augmentant ses capacités d’accueil (enseignants, immobilier, logistique), ses capacités de formation en distanciel ? Ou tout simplement en formant moins les stagiaires !

Mais l’Administration a pensé à tout. Elle met en parallèle ses difficultés à recruter des lauréats de concours (le niveau des candidats aux concours serait insuffisant, ce qui empêcherait l’Administration de recruter à hauteur des postes offerts) en mettant en avant ses nouvelles capacités d’embauche de contractuels (ouvertes dorénavant aux emplois A, B et C). Ainsi, en 2020, si 270 possibilités de recrutement ont été proposées, en 2021 elles ont explosé à 920 contractuels. Et en 2022, devinez quoi ? C’est l’embauche d’un millier de contractuels qui est envisagée !

Le recrutement de contractuels à la DGFiP a toujours existé mais dans des proportions sans commune mesure avec celles que nous constatons aujourd’hui.

Le recrutement sous contrat est soumis à une double condition :
 l’existence, tout d’abord, de vacances d’emplois ;
 l’absence de titulaires en attente à l’issue du mouvement précédent pour rejoindre les postes vacants de la direction concernée.

Les fiches de poste sont initiées par les directions locales et publiées pour une durée d’un mois par l’administration centrale sur la Place de l’Emploi et sur l’APEC (site internet de l’association pour l’emploi des cadres) pour la caté-gorie A.

Aucune publication des offres d’emploi n’est prévue sur les intranets locaux pour informer les collègues, alors que les offres sont relayées sur le site de Pôle emploi par les directions locales !
Ce dispositif ne permet ni de préserver les intérêts des titulaires, ni de respecter l’obligation de constat de recherche infructueuse de candidat fonctionnaire qu’impose la loi.

D’une part l’instauration d’un délai de séjour de 2 ans, voire même de 3 dans certains cas, entraîne un blocage pour des candidats à la mobilité.
D’autre part, du fait de l’existence d’un mouvement général unique, il est incohérent de s’assurer de l’absence de titulaire en attente. La DGFiP revendique une nécessaire souplesse dans le recrutement et des impératifs de continuité du service public, mais elle impose à ses agents des règles qui leur interdisent de proposer leur candidature pour répondre à des besoins urgents.
Enfin, la publication des offres d’emplois en catimini démontre sans ambiguïté que la préférence au recrutement de fonctionnaires n’est ni recherchée, ni souhaitée.
Une fois de plus le diable s’habille en Prada : sur le papier Bercy prétend que c’est pour pallier des sous-effectifs et installer des personnes sur des postes peu attractifs.

Sauf qu’en ne recrutant pas à la hauteur des besoins des agents titulaires et en répar-tissant cette pénurie sur l’ensemble du territoire, l’Administration s’ouvre ainsi la pos-sibilité d’installer des contractuels sur l’ensemble des directions. Elle nous a aussi dé-montré que ses « vertueuses attentions » ne l’ont pas empêchée de recruter des con-tractuels sur des directions où des titulaires étaient en attente de mutations.

La contractualisation est en marche ; avec les maux qui l’accompagnent : recrutement d’une main d’œuvre à bas coût, car, que vous soyez recruté pour 8 mois ou 6 ans, votre salaire au rabais n’a aucune possibilité d’évolution, votre contrat précaire est susceptible d’être renouvelé ou pas au bon vouloir de votre employeur… pour imposer un rendement toujours plus important dans des conditions de travail de plus en plus précaires et casser le statut des fonctionnaires.

La CGT revendique la titularisation des contractuels qui le souhaitent et déplore la gestion calamiteuse des emplois depuis maintenant des années, qui aboutit à cette situation inadmissible. A force de supprimer des dizaines de milliers d’emplois et de geler des postes en attendant qu’ils soient supprimés, les marges de manœuvres pour combler les services en difficulté ou remplacer des départs ont totalement dis-paru et attendre un an qu’un stagiaire soit formé n’est plus possible, surtout avec une ENFiP sous-dimensionnée. Pour autant, nous revendiquons des embauches de fonctionnaires titulaires et une formation complète pour l’ensemble des collègues devant pourvoir des postes vacants.

Article extrait du journal ASD des camarades de la DNEF

Article publié le 8 février 2022.


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