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CR CTL 20/01/18 - Bascule du Centre de Contact sur le PAS
Bascule du Centre de Contact sur le PAS
et création d’une cellule téléphonique départementale
L’annonce de Bercy de positionner les Centres de Contact existants sur du renseignement téléphonique pour la mise en place du Prélèvement à la Source a provoqué la panique à tous les étages. Et pour cause, après avoir vendu ces centres comme la solution aux suppressions d’emplois dans les SIP, le téléphone et les mails retournent vers les directions départementales (dès le 1er Avril 2018) alors que les suppressions d’emplois se sont poursuivies et amplifiées !
Sans concertation, sans discussion, la DDFIP 93 a donc décidé la création d’un numéro départemental unique, avec création d’une cellule téléphonique départementale pour absorber tous les appels assiette/recouvrement de la Seine-Saint-Denis.
Elle sera calibrée pour 8 agents, 4 suite à appel à candidature de la Direction et 4 échelons de renfort pour une cellule qui a vocation à durer les deux ans pendant lesquels le Centre de Contact sera dédié au renseignement PAS.
Évidemment, aucune concertation alors que les travaux ont déjà démarré en catastrophe pour une mise en service début avril. Les agents seront ravis d’apprendre qu’ils n’auront accès à aucun logiciel de recouvrement ou d’assiette, mais heureusement selon Marc DORA nos usagers appellent pour des « questions générales » donc pas de soucis à se faire. Il nous assure que leur travail sera équivalent à celui des centres impôts services dont il a d’ailleurs vanté les mérites. Car il a déjà eu l’occasion de les appeler pour des renseignements, et oui le DDFIP appelle le CIS pour avoir des questions simples en matière d’IR ! Il nous a même demandé si nous les avions déjà appelés, et il s’est étonné que non. Nous lui avons fait gentiment comprendre qu’en tant qu’agent des finances publiques nous n’avions guère besoin d’appeler les CIS, c’est dire comme nous sommes rassurés sur les compétences fiscales de notre nouveau DDFIP.
Pour la CGT, nous avons fait part de notre opposition totale à ce projet : quel agent peut avoir envie de se retrouver dans une position pareille pendant la campagne IR avec un casque sur la tête toute la journée, sans logiciels et en plus en période de bascule sur le PAS ? Cette fumeuse cellule téléphonique sera-t-elle insonorisée et aux normes ? Les agents auront-ils droits aux indemnités spécifiques prévus pour ceux travaillant dans les centres d’appels ? Quel sera leurs statuts ? Qui les encadrera ? Comment seront gérés leur demande de congés… ? Et qui les remplacera dans les SIP car cela veut dire aussi 8 agents en moins pendant la campagne d’impôts sur les revenus et si nous avons bien compris également pour la campagne des avis (car sur ce point la direction a été très brouillon dans ses explications) alors que tous les mails redescendrons vers les SIP ainsi que tous les contentieux. Cela augure aussi plus d’usagers qui se déplaceront dans nos services.
Encore une fois la Direction prend ses décisions sans consultation préalable, sans faire évaluer les risques ou les modifications apportées par les instances paritaires désignées à cet effet. Comme d’habitude, on sera mis devant le fait accompli une fois le bazar bien installé !
Nous avons aussi demandé et obtenu la promesse qu’un bilan de l’expérimentation Centre de Contact soit établi et présenté lors d’un futur groupe de travail. On voit régulièrement les retombées sur les SIP, il serait temps de se poser la question de la pertinence de ce dispositif, mais comme on le sait les promesses n’engagent que ceux qui y croient.
Article publié le 18 janvier 2018.