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Déclaration intersyndicale des élus du Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail 93

Monsieur le Président,

Il y a quelques jours, la Cour des Comptes rendait un rapport sur la gestion du Covid en France. Cette enquête, à l’image de celle déjà rendue par le Sénat, inaugure un nouveau temps dans l’approche de la crise. C’est que cela fait désormais plus d’un an que nous subissons les effets de la pandémie et du confinement, un an que nous nous adaptons dans nos emplois comme dans nos vies, un an que nous avons mis entre parenthèses le fonctionnement normal de nos instances et institutions.

Certes, cela était nécessaire, il fallait répondre à l’urgence. Mais voilà un an que l’urgence dure, et il est temps d’en tirer les leçons.

Passée la sidération, quand retombe la poussière, il est l’heure de procéder à un nécessaire devoir d’inventaire.

Car s’il est indéniable que beaucoup a été fait pour faire face à cette crise que ce soit par exemple par l’instauration du télétravail ou la mise en place de prestations covid, s’il est vrai que nous avons su maintenir un minimum de communication et échange, il n’en demeure pas moins que notre réponse est restée très lacunaire.

A ce titre, et concernant le télétravail, quelle direction ici présente ce jour a mis à disposition de ses agents télétravailleurs les équipements que cette nouvelle modalité de travail requiert ?

Quelle direction a pris l’initiative , depuis un an déjà, de proposer par exemple un second écran ? Un rehausseur d’ordinateur portable ? Un fauteuil ? Souris et tapis ergonomiques ?…Quelle direction a communiqué ou interrogé les télétravailleurs sur les besoins en matériels induits par cette difficile mais nécessaire modalité de travail ?
Quel emploi ont fait les directions de leur DGF 2020 non consommée ? Comment les directions ont-elles réemployé les économies massives réalisées ? Dans des investissements visant à préserver l’ergonomie et les conditions de vie de travail des travailleurs et télétravailleurs ?

Quelle direction, ici présente, a entrepris une réelle et profonde réflexion sur le bien être au travail ne serait ce qu‘avant la crise sanitaire, réflexion encore plus que jamais légitime et ô combien nécessaire aujourd‘hui et demain ? Cette réflexion sur le bien être au travail pourrait être menée lors de GT dédiés par exemple, et devra s‘accompagner de mesures concrètes et immédiatement opérationnelles.

Pour en revenir aux rapports de la Cour des comptes, force est de constater que bon nombre des observations qui y figurent, nous sont à ce titre largement applicable.

Il est ainsi dénoncé une gestion trop verticale, centralisée par un échelon hiérarchique loin des réalités du terrain.

Il est déploré le manque de réactivité pour de basses raisons de communication politique de décideurs qui avaient pourtant été alertés du risque.
A notre échelon, nous n’oublions pas que lorsque nous appelions à l’application de mesures de précaution, quand nous demandions la dotation généralisée en masques individuels, notamment aux agents d’accueils et en charges de contrôles dès fin janvier 2020, il nous a été répondu que cela était superflu !
Nous n’oublions pas que lorsque nous avions proposé avant les difficultés l’approvisionnement de financer ces masques, il nous a été signifié que l’Administration refuserait de donner consigne aux agents de les porter !
Nous n’oublions pas qu’alors même que les premiers cas sur le territoire national étaient détectés et que nous demandions l’installation d’hygiaphones sur les bornes d’accueils, il nous était opposé une fin de non-recevoir !

L’intégralité de la déclaration ci-dessous

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Article publié le 25 mars 2021.


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