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Semaine en 4 jours : tableaux, réflexions, de quoi se faire une idée

En bref : Il s’agit donc de garder les 1607 heures de travail annuel distribuées sur la semaine en fonction des modules horaires choisis individuellement (35h à 38h30).

Que constate-t-on alors, en intégrant bien entendu les dispositions du code du travail (durée maximale journalière 10h00 avec 45 minutes minimales de pause méridienne) .... un résultat édifiant : des journées de travail à rallonge !

L’article en détail, et un merci aux collègues de la CGT FIP du Rhône pour ses éléments

La question se doit d’être posée. Le Ministre Guérini annonce à grand renfort de presse qu’il veut liquider les catégories (A, B et C) de la Fonction Publique, introduire de manière significative la prise en compte du mérite dans la rémunération et la carrière des fonctionnaires et, cerise sur le gâteau, lever "le tabou du licenciement dans la Fonction Publique". Comment dans ces conditions croire que la semaine en 4 jours serait mise en place au bénéfice des agents ?

La DG, et notre DRFIP dans la foulée, ne perdent pas de temps et engagent à marche forcée ce nouveau chantier d’expérimentation. La DRFIP du Rhône a adressé un mail aux chefs de services pour déterminer quels services pourraient être expérimentateurs.

Au delà des questions de fond qui entourent ce projet issu d’une note de 6 pages du Ministère de la Fonction Publique du 23 mars et d’une note de 3 pages du 2 avril de la directrice générale, nous dénonçons la méthode qui consiste à court-circuiter les représentants du personnel et à vouloir mener au pas de charge une "réforme" aux conséquences multiples tant professionnelles que personnelles.

En effet, il s’agit de faire remonter pour le 22 avril à la DGFIP les services susceptibles de s’engager dans une expérimentation au 1er septembre après qu’un Comité Social de Réseau ait validé le 10 juin 2024 un projet cadre d’expérimentation qui serait décliné dans les directions territoriales.

Et on ose nous parler dans les notes respectives de dialogue social continu et approfondi.

On appelle ça se moquer du monde pour rester correct.

Ainsi les agents sont d’ores et déjà interrogés dans les services alors que le sujet soulève énormément de questions professionnelles, personnelles, techniques.

Il n’y a pas lieu d’organiser dans les services dans la période le MOINDRE VOTE SUR LA SEMAINE EN 4 JOURS.

Les AGENTS n’ont pas à SE PRONONCER à ce stade sur l’expérimentation de la semaine en 4 jours dans leurs services respectifs.

Par ailleurs, si l’on se penche sur les deux notes minimalistes fournies par l’administration on décèle déjà tous les dangers et toutes les régressions du projet.

Le projet d’expérimentation gouvernemental et directionnel n’a rien à voir avec la SEMAINE DE 4 JOURS (32 heures hebdomadaires, donc diminution le nombre d’heures hebdomadaires pour garder une durée quotidienne de travail de 8 H, une journée de 8h00 conquise par les luttes).

La semaine EN 4 jours, c’est autre chose , c’est garder le même quota d’heures de travail hebdomadaires actuel sur une durée de 4 jours.

Et là, ça change tout.

Il s’agit donc de garder les 1607 heures de travail annuel distribuées sur la semaine en fonction des modules horaires choisis individuellement (35h à 38h30).

Que constate-t-on alors, en intégrant bien entendu les dispositions du code du travail (durée maximale journalière 10h00 avec 45 minutes minimales de pause méridienne) .... un résultat édifiant : des journées de travail à rallonge !

En se calant sur des horaires d’arrivée type, cela donnerait des journées configurées de la sorte :

Pas besoin d’être grand clerc pour constater que cette semaine EN 4 JOURS exclut de fait les personnes avec contraintes familiales ou les personnes ayant des trajets longs pour rejoindre leur lieu de travail.

Et les notes directionnelles évoquent également le retrait des jours RTT pour les agents au forfait, tout comme la réduction du nombre de jours de télétravail etc.....

Ce concept est déjà expérimenté depuis mars 2023 à l’URSSAF Picardie sur la base du volontariat. Si 70 % des 200 salariés éligibles trouvaient l’idée intéressante, dans les faits, seuls 3 l’ont accepté, uniquement des personnes sans enfant à charge.

Chez les 197 autres, le nouveau format a été jugé incompatible avec la vie de famille et notamment les horaires de crèche et d’école.

En Belgique, la semaine en 4 jours ouverte à toutes et tous depuis fin 2022 n’a convaincu que 0,5 % des salariés, 99,5 % ne voyant pas comment faire en 4 jours ce qu’il est déjà difficile de faire en 5.

Les seules expériences qui ont fonctionné à l’étranger (Irlande, Allemagne, Espagne…) sont celles qui s’accompagnent d’une réduction du temps de travail et de la création d’emplois.
Pour la CGT, le progrès social ce n’est pas la SEMAINE EN 4 JOURS, c’est la réduction du temps de travail, c’est la semaine de 32 heures et la création d’emplois qui va avec.

Article publié le 24 avril 2024.


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