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Berlioz craque au rythme de la tectonique (ref 2000’s !)
Avis de tempête : le navire amiral de la DDFIP prend l’eau. Depuis quelque temps, le bâtiment de Bobigny qui accueille, entre autres, les services de direction, est zébré d’une fissure qui témoigne de son entrée en service houleuse.
Jugez plutôt. Sur la façade nord, du rez-de-chaussée au 6e niveau, une longue rayure verticale traverse tous les étages. Ainsi, dans l’espace de convivialité du 1er, les collègues partagent leur café avec un mur décati. Pis encore, le plancher est décollé de la plinthe et n’est plus au même niveau que celle-ci. Le navire s’enfonce ?
Alors, d’où vient cette fâcheuse avarie ? On l’ignore encore, mais on ne peut que constater les dégâts.
Il est vrai que le joyau technologique piloté par Bercy a perdu de sa superbe depuis sa mise à flot en 2021, il y a à peine plus de trois ans. Des volets pare-soleil fous qui plongent l’équipage dans le noir aux thermostats défectueux, en passant par les chutes de faux plafonds, la croisière vire à la galère.
Dommage, vu le coût faramineux de ce partenariat public-privé (PPP), qui lie l’État à l’entreprise BOUYGUES pendant 25 années durant lesquelles il n’est que locataire. Et au bout desquelles il prendra pour de bon le gouvernail du navire. Dans quel état, c’est une autre affaire.
La Direction s’est toutefois saisie du dossier. Deux expertises ont été sollicitées pour évaluer les dégâts et estimer les mesures à prendre. Certes, les soutiers du Berlioz ont du souci à se faire. Heureusement, les officiers du bord sont sur le même bateau. Rassurez-vous : ils n’ont pas intérêt à sombrer avec leur navire...
Article publié le 26 avril 2024.