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Retraites : revendications et propositions de la CGT

La retraite à 60 ans, une mesure de justice sociale

La CGT défend la garantie d’un droit légal de départ à la retraite à 60 ans, avec une pension à taux plein qui ne doit pas être inférieure au Smic. Ce dernier doit être porté à 2 000 euros brut. Rappelons que les retraité·es ont perdu entre 10 et 12 % de leur pouvoir d’achat en quinze ans, soit un mois de pension par an. C’est uniquement dû aux réformes successives – pourtant censées améliorer leur situation. Ce retour à une retraite à 60 ans va dans le sens de l’histoire et constitue une mesure de justice sociale.

En effet, on constate que près d’un·e actif·ve sur deux n’est plus en emploi à 60 ans, y compris parce qu’elles et ils sont poussé·es vers la sortie par les employeur·ses les considérant comme moins productif·ves ou trop chers. C’est une mesure de justice sociale alors que la différence d’espérance de vie entre les plus riches et les plus pauvres peut atteindre treize ans et que l’espérance de vie en bonne santé, c’est-à-dire sans être malade ou physiquement diminué·e, reste inférieure à 64 ans. Le sens du progrès, c’est de travailler moins longtemps. Dans ce sens, la CGT revendique aussi la réduction du temps de travail à 32 heures.

Des mesures pour vivre la retraite en bonne santé !

La CGT estime que le système existant doit garantir le maintien des régimes spéciaux bénéficiant de dispositifs de départs anticipés qui ont fait leurs preuves. Ces derniers doivent servir de base pour élargir ce droit à départ anticipé en retraite à taux plein avant 60 ans à tou·tes les salarié·es, notamment dans le secteur privé, ayant exercé des travaux pénibles et astreignants.

Il est temps de prendre en compte, par des garanties collectives, les situations de travail particulièrement difficiles des salarié·es du bâtiment, du commerce, de l’agroalimentaire, les aides à domicile, les salarié·es exposé·es aux risques psychosociaux... C’est un chantier qui doit s’ouvrir en urgence, tout en renforçant la protection, la sécurité la prévention et la santé au travail. Cela nécessite de profondément changer l’organisation du travail. La CGT exige aussi des droits nouveaux et une garantie de départ anticipé à la retraite à taux plein pour les personnes en situation de handicap.

Construire un système plus solidaire pour les jeunes générations

Ces prochaines décennies doivent voir se développer de nouveaux droits. Ces derniers doivent d’abord être pensés pour la jeunesse, de plus en plus diplômée et qualifiée. Nous revendiquons la prise en compte d’années d’études ou de recherche de premiers emplois pour le calcul de la retraite – comme c’est déjà le cas en Allemagne. Cela permettra de poser le droit à la retraite comme une nouvelle étape dans sa vie professionnelle, de citoyen ou citoyenne à part entière.

Augmenter les salaires, c’est bon pour les retraites

La CGT est attachée au système actuel de retraite par répartition, basé sur la production des richesses par les travailleur·ses. Sa solidité et sa fiabilité sur le long terme ne font pas débat, comme en atteste le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites. Il reste un symbole de modernité et doit évoluer pour prendre en compte les évolutions du monde du travail et de la démographie. Ce principe assure la pérennité de la retraite pour les générations futures et garantit la possibilité d’augmenter les recettes pour répondre aux besoins de toutes et tous. Augmenter les salaires, payer justement la qualification, c’est aussi bon pour les retraites !

Gagner l’égalité salariale entre les femmes et les hommes permettrait non seulement de gagner des droits nouveaux, mais également de renflouer la Sécurité sociale et les caisses de retraite de 5 milliards d’euros par an. Améliorer les droits à la retraite pour toutes et tous, c’est un choix de société qui remet au cœur la reconnaissance du travail et la place de celles et ceux qui, par leur travail, créent les richesses dans notre pays.

Un système pérenne et solidaire est possible et finançable

Il n’y a pas de problème de financement pour mettre en œuvre rapidement des droits améliorant la retraite de toutes et tous. Ce sont les exonérations de cotisations sociales (5,5 milliards d’euros en moins pour la retraite) et les bas salaires, l’explosion de la précarité au travail qui pèsent sur le régime des retraites.

La CGT propose des mesures immédiates de financement, notamment en élargissant l’assiette de cotisations aux dividendes versés aux actionnaires pour mettre le capital à contribution (14 milliards d’euros). Elle propose que l’ensemble des revenus tels l’intéressement, la participation, l’épargne salariale... soient soumis à cotisations (10 milliards d’euros). Elle défend la mise en place d’une surcotisation sur les emplois précaires – CDD, intérim, etc. : un point supplémentaire de cotisation rapporterait un milliard d’euros et découragerait le recours à la précarité –, le déplafonnement des cotisations sur les salaires très élevés, la lutte contre les fraudes fiscales et sociales des plus riches. Sur ce dernier point, la plateforme Deliveroo, en privant les travailleurs de leurs droits à protection sociale, vient d’être reconnue coupable de fraude sociale et fiscale, avec un manque à gagner de 7 à 9 milliards d’euros de cotisations sociales par an.

Les aides publiques aux entreprises, sans conditionnalité ou contrepartie, s’élèvent à plus de 150 milliards d’euros par an. Tous les quinze ans, nous dépensons l’équivalent d’une année de richesses crées par les travailleur·ses (2 200 milliards d’euros). Alors, toujours pas d’argent pour les retraites ?

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Article publié le 14 décembre 2022.


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