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Revalorisation exagérée au 1er janvier 2024 ?!

Il y a quelques semaines des économistes libéraux dont Dominique Seux, directeur des Echos et éditorialiste dans la matinale de France Inter, sont montés au créneau pour dénoncer une revalorisation excessive de nos pensions (+ 5,3 %) au 1° janvier 2024. Ils ont volontairement omis de dire qu’elle n’est que la remise à niveau par rapport à l’inflation constatée selon les dispositions du Code du Travail et qu’elle ne concerne que les retraites de base. Ils ont fait un parallèle avec des augmentations de salaire inférieures pour les actifs sans souligner qu’il était anormal que ces derniers n’aient pas au moins un alignement sur l’inflation et que les augmentations de salaire obtenues en 2023 ont été appliquées immédiatement et pas au mois de janvier 2024.

Cette offensive vise surtout à préparer les esprits pour qu’au 1° janvier 2025 la revalorisation des pensions de base soit inférieure aux dispositions du Code du travail, alors que les pertes s’accumulent pour les retraités.

Le tableau montre que nos pensions enregistrent une perte par rapport à l’inflation constatée par l’indice INSEE, alors qu’il minore l’augmentation des produits les plus élémentaires pour la majorité des retraités : alimentation, énergie, logement. Cette perte est égale à 2 mois et demi pour les retraités qui percevaient une pension de 990 € en décembre 2016 et elle est supérieure à 4 mois pour ceux ayant subi l’augmentation de 1,7 point de CSG au 1° janvier 2018.

Et les pertes sont encore plus importantes par rapport au SMIC (de 3,2 à 4,7 mois) et au salaire mensuel de base (de 3,3 à 5 mois).

Autre chiffre qui démontre la dégradation de nos pensions, la moyenne des pensions perçues en 7 ans marque une augmentation de 3 % pour les pensions de 990€ fin 2016 (1 020 €) et de 1 % pour les pensions de 1 500 € fin 2016 (1 515 €). Les revalorisations de 5,3 % des retraites de base au 1° janvier 2024 (perçues fin janvier ou début février) et de 4,9 % au 1° novembre 2023 pour les complémentaires ne permettent pas de remettre les pensions à niveau par rapport à l’inflation selon l’INSEE.

Comme nous l’avons écrit dans VNF n° 46 la baisse du taux du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu pour ceux qui en paient ainsi que le passage dans les tranches inférieures pour la CSG ou l’exonération de CRDS et de CASA sont les signes d’une détérioration de nos revenus de référence. Certes cela est favorable pour certains qui auront ainsi une pension nette supérieure mais pour la grande majorité des retraités la dégradation du pouvoir d’achat va se poursuivre.

Afin de combler en partie l’inflation de l’année 2024 et les pertes cumulées depuis de longues années, amplifiées depuis l’ère Macron, c’est une majoration de 10 % de toutes les pensions qui est nécessaire au 1° janvier 2024 en complément des 5,3 % déjà appliqués. Et même avec cela nous serons loin des 5 000 € mensuels que Madame Balkany estime nécessaire pour vivre décemment !!!!!

À l’appel du groupe des 9 le 26 mars, frappons un grand coup ! A pied, avec une canne, un déambulateur ou un tracteur, mobilisons-nous !

Extrait du magazine de l’Union Confédéral des Retraités CGT (ci-joint)

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Article publié le 28 mars 2024.


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